En effet nous avons célébré il n’y a pas si longtemps l’Aid el Adha qui clôture la période du pèlerinage à la Mecque et qui symbolise la victoire d’Ibrahim sur Satan. Ainsi que la soumission de son fils Ismaïl consentant au sacrifice, duquel il a été d’ailleurs délivré par la Clémence divine. C’est un acte de foi parfait, du père et du fils, tous deux modèles de soumission à la volonté de Dieu.
Avant cela il y a eu la célébration de l’Aid el Fitr qui quant à lui vient couronner et récompenser un mois d’effort de jeûne, de surpassement de soi et d’anéantissement de notre égo narcissique et égocentrique. Et depuis quelques jours nous sommes dans la nouvelle année hégirienne avec la commémoration de Achoura, le 10eme jour de Muharram, c’est le jour de la délivrance du prophète Moïse et de son peuple. Cette journée est marquée par le jeûne en reconnaissance de cette faveur de Dieu.
Tout cela nous amène au questionnement sur le sens de la fête pour les enfants, de l’explication et de la célébration elle-même. Rappelons que nos fêtes célèbrent la récompense de Dieu sur ses fidèles, elles glorifient aussi la victoire de la justice sur la tyrannie et l’injustice. En tant que parent nous avons la volonté de transmettre ces rituels, ces significations et valeurs profondes de ces différents évènements ainsi que les valeurs qu’elles véhiculent. Ces dernières les aident essentiellement à devenir des individus à part entière, des personnes conscientes du sens profond et fondamental de l’existence et des véritables valeurs de la vie.
La transmission par la célébration est, à mon sens, un acte qui s’adresse aux enfants pour dire quelque chose de précieux, issu du passé. Cette vérité de la transmission doit être vécue par les enfants, et c’est la forme singulière et vivante qu’elle prend qui donnera à celui qui la reçoit le désir de s’en approcher davantage, voire de vivre à son tour et d’en devenir par la suite un contemporain. Le prophète, paix et salut sur lui, nous incitait en ces termes :
« Soyez généreux envers vos enfants et éduquez-les bien »
(Hadith : Ibn Mâjja, Kitab Al-Adab, n° 3661).
C’est le rôle des parents de tout faire pour encourager leurs enfants à suivre les préceptes de l’islam. Tout d’abord en leur donnant l’exemple. La réjouissance et l'enthousiasme avec lesquels nous recevons ces événements trouvent leur secret dans l'ambiance de festivités et de joie qui règnera dans les maisons, par la narration des premières paroles et histoires des prophètes. Celles qui cherchent à apprivoiser et à rendre les enfants plus familiers au message coranique. Les aider à renouer avec leur héritage spirituel.
Alors ces histoires des prophètes racontées, vécues par la commémoration et la célébration donnent une certaine confiance à l’enfant pour entamer sa vie, cela lui rappelle aussi l’universalité de l’Islam au travers de tous les Prophètes et de souligner l’aspect fraternel de ces fêtes pour l’inciter à chercher une orientation et une signification à sa propre vie.
Profitons de ces occasions pour sentir et nourrir nos enfants de ces moments d’échanges, de partage et de solidarité afin d’enraciner leur appartenance et de consolider leur identité. Cela les aide à sentir qu’ils font partie d’une plus grande communauté qui a les mêmes croyances, suit les mêmes commandements de Dieu et se conforme à la guidée de l’Islam.
Écrit par Karima Chahdi - Hypnothérapeute et praticienne en Psychothérapie
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